Nous irons boire un verre de gin à la terrasse,
Tu seras assise en face de moi, ma toute belle,
Et ce jour-là tu porteras une jupe très courte ;
Tout en me parlant, tu croiseras les jambes si haut
Que je pourrai apercevoir le triangle de ton slip.
Alors, sans doute éprouverai-je un furieux désir de toi,
Et toi, tu me diras ces mots si doux, ma chérie :
« Tu sais bien que je t'aime, mon poète adoré ! »
Tout ému, je prendrai ta main et je la baiserai...
Mais peut-être seras-tu seulement en pantalon ce jour-là,
Cela ne changerait pas grand chose, d'ailleurs,
Parce que je crois bien que je te désirerais tout autant.
Je te conterai une jolie histoire d'amour très tendre,
La bouche collée à ton oreille, et humant ton parfum,
Puis je te demanderai à voix basse, - sais-tu quoi ? -
« Est-ce que, sous ton pull, tu as un soutien-gorge ? »
Tu m'avoueras, toute rougissante, que tu n'en as pas,
Que tu l'as ôté avant de venir pour mieux me séduire,
Et tu ouvriras en douce un bouton de ton chemisier
Pour me prouver que tu dis vrai, mon adorable poétesse.