À la main chaude

Toutes les deux enlacées,
Couchées dans la nuit tiède,
Elles jouent encore à ce jeu
Qu'on appelle la main chaude ;
Les jeunes filles sont taquines
Et belles comme des coeurs,
Les cloches sonnent mâtines,
Elles n'ont ni froid ni peur ;
De leurs corps, elles ne désirent
Que cette douce proximité,
Satisfaites de leur sort,
C'est très bien imité.
Dans le village isolé,
Ils médisent des copines,
Et cancanent les voisines ;
Pas de quoi les désoler !
S'aimeraient-elles d'amour ?
Peut-être, sans le savoir ;
Elles en parlent chaque jour,
Le matin comme le soir...
Tendrement elles se bécotent,
Sans penser que ce soit mal,
Le faire aussi innocemment,
Il n'y a rien de plus normal.

Anne Brunelle

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