Existe-t-il le chemin
Qui ne soit bordé de ronces ?
Et les passions humaines
Peuvent-elles être éternelles ?
En ce monde, les idées
Sont souvent utopiques,
On ne peut tout savoir,
Tout prévoir, tout atteindre ;
N'est qu'un fou, un menteur,
Cet homme qui se vante
De toujours discerner
Et le blanc et le noir.
Dans ce théâtre ouvert
À toutes les tempêtes,
La pièce qui se joue
N'est-elle pas irréelle ?
Comment ôter les masques
Pour, nus, en plein soleil,
Oser dire que l'on aime
Et que rien d'autre n'est vrai.