Dites-moi, mon ami,
Ce que je pourrais faire
De tous ces rêves étranges
Qui affluent chaque nuit
Dans ma pauvre cervelle
Et dont il ne me reste,
Quand le jour est venu,
Que des bribes confuses
Flottant aux quatre vents,
Que je ne parviens plus
À saisir au passage ?
Dites-moi, mon ami,
Ce qu'il faut que je fasse
Pour être enfin guéri
De ces foutues angoisses,
Avoir l'esprit tranquille
Et l'âme plus sereine.
Doit-on ne plus rêver
Aux lointaines oasis
Et se laisser porter
Par le fleuve de l'oubli ?