J'écoutais le silence de la nuit,
Qui peu à peu me réconfortait,
Et me sauvait de ma solitude.
Lorsque je lui ouvris mon coeur,
Ses mains étaient déjà impatientes
De saisir tendrement les miennes,
Et puis elle devint plus libertine,
En acceptant que mes mains câlines
Lui apprissent des chemins interdits.
Naïf, j'avais cru qu'elle m'aimait,
Mais elle n'était qu'une sybarite,
Très sensuelle et voluptueuse.
J'avais pris mes désirs pour réalités,
Mes mains voyageaient sur son corps,
En lui procurant de doux frissons,
Moi, fou, je lui déclamais des poèmes
D'un trop échevelé romantisme.
Jusqu'à un soir, un soir de folie,
Où elle et moi, sous les étoiles,
Nous étions aimés presque avec rage ;
Je la sentis alors bizarrement distante,
Comme rassasiée d'un plaisir démesuré ;
Qu'avions-nous donc à partager,
Hormis nos caresses et nos baisers ?
Où était l'amour vrai dans notre relation ?