Au détour d'un sentier que nul ne connaît plus,
Parmi les herbes folles et les branches d'églantine,
Notre idylle sans pareille cacherions à la vue
De ces foules indécentes aux guerres intestines.
Et quand, douce la brise secouerait les sapins,
Nous resterions blottis en notre nid d'amour ;
Des baisers poserais sur ta peau de satin,
Et nous attendrions l'aube du nouveau jour.
Épris de liberté, nous crierions au miracle,
Contemplant la palette du soleil au levant ;
Entre tes seins menus brillerait le pentacle
Que je t'aurais offert, et la Croix du mystère
Que Jésus emporta au Calvaire, juste avant
De mourir pour les hommes et rejoindre son Père.