Il regarde, l'air affligé,
Ces citadins oisifs,
Si mollement affalés
Aux terrasses des cafés ;
Il est l'heure de rentrer
Chez lui pour retrouver
Ses petites habitudes,
Personne à qui parler,
Sauf au chat qui ronronne ;
Il a branché la radio
Pour écouter les infos.
Demain, il fera jour,
Et tout recommencera ;
Le réveil, la foule pressée,
L'autobus que l'on manque,
L'odeur du tabac froid,
Le parfum des demoiselles,
Le boulot assommant,
Les cadences à tenir,
La routine, le traintrain,
Les blagues des collègues,
Le petit chef qui surveille,
Se prenant pour un dieu...
Quelle vie monotone !
Il s'enfonce dans l'ennui.