Mais, monsieur, je vous prie
De lâcher ma menotte...
Restez sage ou je crie !
Je ne suis point si sotte.
Croyez-vous que j'ignore
Quelles sont vos intentions ?
Sachez bien que j'abhorre
Toutes vos machinations.
À quoi bon vouloir nier ?
Je ne saurais vous croire ;
Pourquoi devrais-je me fier
À vos étranges histoires ?
Si j'étais comme votre fille,
Vous ne reluqueriez pas,
Avec vos yeux qui brillent,
Mes bien charmants appâts.
Quoi ! Que dites-vous encore ?
Pardieu ! Que vous m'aimez !
Vous y allez un peu fort,
C'est bien autre chose, aimer !
Pourtant, je suis flattée,
Même si c'est bassement ;
Toute seule, en aparté,
J'en souris doucement.