Toujours plus chaque jour,
Tu lui avoues ton amour,
Lui déclarant ta flamme,
Toi qui te défiais des femmes.
Tu as même offert des fleurs
À l'élue de ton coeur,
Et comme un jeune fou,
T'es jeté à son cou.
Tu la câlines encore,
Lui jures que tu l'adores ;
Cet amour invincible,
Le croyais-tu possible ?
Toi, l'amant ténébreux,
Te voilà amoureux ;
Esclave de tes plaisirs,
Tu n'as plus qu'un désir :
Voir cette fille hautaine,
Que tu nommes ta reine,
Dont le parfum t'enivre ;
Avec elle, tu veux vivre !
Toi, le jeune homme bizarre,
Qui se disait anar,
L'aimer toute la vie
Devient ta seule envie.
Tu as vaincu ta peur,
Et le merle moqueur,
Sans vaine cruauté,
Vient chanter sa beauté.