Penchée à sa fenêtre, Angela observait
Les hommes qui défilaient tout en bas,
Empruntant cette ruelle pour rejoindre
La large avenue où s'arrêtait l'autobus ;
Angela cherchait si certains ressemblaient
À Tony, mais finalement elle s'imaginait le voir
Dans chaque passant ; les souvenirs affluaient,
Leur première rencontre, leurs belles vacances
En Savoie, à la montagne, puis leur rupture ...
Angela ne parvenait pas encore à le chasser
De son esprit, et cela la révoltait un peu ;
Est-ce qu'elle l'aimait encore ? Oh non,
Ce n'était pas possible, ce monstre trop cruel
L'avait rejetée comme un objet qui trop encombre,
Ce sale macho lui avait brisé son petit coeur.
Angela referma la fenêtre, elle alluma la télé,
Elle voulait revoir ce vieux mélo sentimental
Qui lui faisait toujours verser autant de larmes ;
Elle n'avait pas du tout envie de repenser à Tony,
Mais c'était lui qu'elle retrouvait dans le héros
De cette bluette qui la touchait tellement ;
Ce type-là aussi jouait les beaux indifférents,
Lui aussi faisait pleurer la femme qui l'aimait...