Me permettras-tu d'entrer
Dans ton monde si fantasque
Des mille et une nuits ?
Oui moi, j'oserai franchir
Le portail de ton verger
Par les loups bien gardé
Pou y humer tes fruits
Juteux et parfumés.
Je plongerai mon regard
Dans le miroir sans tain
De tes yeux d'ensorceleuse,
Et lécherai tes seins
Avant de bousculer
Le voile tellement léger
Protégeant ta pudeur
Des indécents assauts
Des grands mâles solitaires.
J'aimerai tant goûter
Avant le doux sacrifice
Au clair jus de ta treille
Et même m'en enivrer
Jusqu'à ta délivrance,
Et puis l'heure viendra
De la divine récompense.
En m'offrant ta béance
Pour qu'avide j'y enfouisse
Le glaive de ma loi,
Tu feras que ton monde
À mon monde s'unira
Dans un beau chant d'amour
Et un cri de plaisir.