C'est fou ce qu'elle a grandi,
La petite Géraldine,
Qu'il a connue gamine !
Sa robe en organdi
Laisse voir ses bras nus,
C'est une vraie demoiselle,
Elle qui était si menue,
La cadette d'Isabelle.
Ses yeux un peu bridés
Papillonnent à la vue
De la perfide Edmée,
Femme de petite vertu ;
Cela lui donne des idées
À elle, pourtant si pure,
Se laissant parfois aller
À quelques fantasmes osés
Dont elle rougit, le soir,
Dans sa chambre à coucher ;
Que les gars la désirent,
Elle ne s'en fait pas gloire,
Mais se conte des histoires
De caresses, de désirs,
Qui attisent son plaisir.
Mon Dieu ! Que deviendra
La petite Géraldine
Qui avait la taille si fine ?
Qui donc la mariera ?