Mon pauvre Cupidon,
Les années te trahissent,
Tu as pris du bidon
Et tes genoux fléchissent.
Les ingénues nymphettes
Te distancent à la course,
Tricotant des gambettes
Sans lorgner sur tes bourses.
Tu voudrais croire encore
En ta mâle séduction,
Hélas ! en vue du port,
Elle se trouve en perdition.
Mon pauvre Cupidon,
Où sont donc tes vingt berges ?
Faut pas jouer les dindons,
Et ménager ta verge !
En ta folle jeunesse,
Tu vibrais, entouré
De tétons et de fesses,
Sous belles robes fourrées.
Mais les temps sont venus
Enfin de faire pénitence ;
Et te voilà tout nu,
Seul face à l'existence.