Jean-Marc Nattier - L'alliance de l'amour et du vin (1744)

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Monsieur l'abbé Girard

Toutes les nuits, aux environs de vingt-deux heures trente, monsieur l'abbé Girard faisait systématiquement sa ronde avant l'extinction totale des feux dans le grand dortoir froid et très austère du pensionnat St-Joseph, cela afin de vérifier de visu si cet ordre moral chrétien, auquel il tenait probablement bien plus encore qu'à la prunelle de ses yeux, était strictement respecté.
     Ce qui paraissait lui importer plus que tout, c'était de veiller scrupuleusement à ce que l'un ou l'autre de ces pré-adolescents à peine pubères, puisqu'ils avaient entre treize et quinze ans, dont il avait la charge et la responsabilité face à leurs honorables familles généralement bien-pensantes, ne se livrât, avant de s'écrouler de lassitude dans les bras de Morphée, à cet abominable péché de chair qu'une morale catholique papiste bien comprise ne pouvait, selon lui, que réprouver absolument, et qui avait pour nom l'onanisme, ou si vous préférez, la masturbation.
     L'abbé Girard était indéniablement un être particulièrement fûté ou plutôt vicieux dans l'art de repérer lesquels, parmi ces affreux garnements dissipés et impies, venaient de s'adonner sans honte et sans réserve à cette si coupable distraction. Il se plantait là, le visage fermé, droit comme un i, au beau milieu du dortoir silencieux plongé dans une semi-obscurité - seules deux petites lampes de chevet, posées sur des tables basses à chaque extrémité de la grande salle, juste en dessous de deux grands crucifix, éclairaient encore faiblement les lieux. Puis, tout à coup, l'abbé se dirigeait sans hésiter et à grands pas en direction du lit du jeune suspect, il en soulevait avec une brusquerie non feinte les couvertures et le drap du dessus; et dans le cas, pas vraiment exceptionnel, où il découvrait le gamin avec le bas de son pyjama tirebouchonné sur les genoux et le sexe à l'air, il lui ordonnait alors très sèchement de bien vouloir se lever immédiatement, afin de le suivre à l'extérieur du dortoir, mais cela après qu'il se fût rajusté, bien évidemment.
     Il l'entraînait ainsi sans mot dire jusqu'à une grande pièce obscure, meublée uniquement de quelques chaises bancales et de vieux bancs en bois, qui était appelée la salle des prières, parce que les religieux y venaient à n'importe quel moment de la journée pour lire leur bréviaire. Et là, sans attendre, il faisait agenouiller le fautif sur le sol carrelé et glacé, lui baissait en toute hâte le pantalon de pyjama et le fouettait tout aussitôt sans aménité sur le derrière avec un redoutable martinet, une espèce de chat à neuf queues, jusqu'à ce que le malheureux gamin, en larmes, lui eût promis, pour éviter d'avoir les fesses par trop meurtries, de résister à l'avenir à l'exécrable tentation diabolique et de, désormais, pratiquer pieusement, en suivant ainsi les saintes lois de l'Eglise catholique romaine, la continence, grâce à l'aide inestimable de la bienheureuse Vierge Marie et de son Fils le Sauveur.
     Ensuite arrivait naturellement l'heure bénie, pour le religieux hypocrite, de l'indispensable confession des péchés, où le jeune garçon puni par le père Girard devait lui avouer la totalité de ses impardonnables fautes, en insistant principalement sur ses désirs charnels les plus abjects dont il lui fallait énumérer, bien entendu, tous les moindres détails, y compris, de préférence, les plus croustilleux.
     Pendant tout le temps que durait ce déballage indécent où les enfants inventaient le plus souvent n'importe quels excès de perversité pour en rire ensuite sottement et grassement entre eux, l'abbé Girard, l'esprit tourmenté par ses propres et obscènes fantasmes qui dépassaient sans doute en imagination ceux de la courtisane la plus dépravée qui existât, bandait comme un cerf sous sa longue soutane noire et rêvait délicieusement qu'il pelotait sans vergogne le joli petit cul bien rond et bien ferme de la jeune soeur Alexandrine, cette novice aux yeux de biche qui s'occupait avec dévotion et grande compétence de la trésorerie du pensionnat.

Anne Brunelle

J'écris (extraits)

J'écris par amour des mots
Et pour dire des mots d'amour,
J'écris souvent comme l'on crie
Quand on veut appeler au secours...

J'écris pour célébrer la beauté
De la nature toute puissante,
Et puis aussi celle des femmes,
J'écris pour mieux me souvenir...

J'écris pour celle que j'adore
Et qui connaît toute mon histoire...

J'écris pour ne plus être dupe,
J'écris pour ne pas mourir,
J'écris ma haine de la souffrance...

J'écris pour vous, mes chers amis,
Qui m'avez aidé à accepter la vie.

Bernard Lanza     

Bernard-Lanza

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