Oui, je m'en souviens encore
De ces premiers mois
De notre incroyable amour,
De cette rage que nous avions
De nous aimer à toute heure
Du jour ou de la nuit ;
Ton corps m'était devenu
Aussi indispensable
Que l'air que l'on respire,
Et tu n'étais pas en reste
Pour réclamer de moi
Les plus exquises caresses ;
Nous avions des appétits
Féroces de bêtes fauves,
Ta chair en feu s'ouvrait
Pour m'engloutir au plus profond,
Nous avions soif de jouissance
Et vivions tous nos fantasmes
Sans le plus petit remords,
Dans la plus pure indécence.