J'ai voulu vivre pour mes idées,
J'ai voulu vivre sans mentir,
Si mes idées sont démodées,
Devrais-je donc m'en repentir ?
J'ai osé brandir mon drapeau,
Le drapeau noir de l'anarchie,
J'ai failli y laisser ma peau,
Nous vivons en oligarchie.
J'ai voulu croire en l'homme juste,
Au « bon sauvage » du père Rousseau,
Je suis cocu et je déguste,
L'homme est aussi avide et sot.
Mais tout espoir n'est pas perdu,
Je crois encore aux lendemains,
À ma révolte, je suis mordu,
Je veux me battre jusqu'à la fin.