C'est la nuit qui me cerne,
Angoissante et fatale ;
Un drapeau mis en berne,
Des rats noirs qui détalent...
Sombre tableau sans âme
D'une effroyable hideur !
Que meurent ces lois infâmes
Qui attisent ma douleur !
Je ne suis qu'un proscrit
Bien faible et gémissant,
Ma voix n'est plus qu'un cri
Timide et balbutiant.
Ces tyrans qui nous blessent,
Aspirant notre sang,
Génèrent notre détresse ;
Nous sommes chiens errants.
Retrouvons la fierté
Et la révolte saine
De nos jeunes années
Insouciantes et sereines.
Rejetant les sermons
De la pensée « correcte »,
Ensemble, nous briserons
Ce vieux monde si infect.