Nos chiens n'avaient pas de collier,
Leurs yeux étaient couleur d'enfance ;
Chaque matin, ils attendaient
Notre départ pour l'école
Pour nous accompagner
D'un concert d'aboiements ;
À notre retour aussi,
Ils donnaient la sérénade
Avec de l'amour plein le regard ;
Mais ils étaient tristes parfois
Quand ils se retrouvaient seuls,
N'ayant guère d'histoires de chiens
À se raconter pour se distraire ;
Et dès que se reformait
Le cercle de famille,
Nos chiens étaient transfigurés,
On aurait même pu croire
Qu'ils souriaient sereinement.