Je me souviens de notre jeunesse,
Des gais printemps de ce temps-là,
Quand refleurissaient les lilas,
Je me souviens de vraie tendresse.
Tout reste intact en ma mémoire,
Ma jeune soeur, mes chers parents,
Mon spleen lorsque venait le soir,
Quand mon coeur était transparent.
Je me souviens de mes amourettes,
Souvent en tout bien tout honneur,
Monique, Danielle, et puis Paulette,
Vous qui aidâtes à mon bonheur...
Tout comme mes amis les poètes
Que je rencontrai à seize ans,
Je me sentais un peu moins bête,
J'avais la liberté dans le sang.