J'espère que bien plus tard de moi te souviendras,
Quand peut-être ne serais-je qu'ombre parmi les ombres,
Et mon nom sur la pierre pour toi ne deviendra
Que vague souvenir parmi un trop grand nombre.
On a beau dire que rien ne s'efface ni ne meurt,
L'absence lentement tue ce qui a disparu
De notre quotidien, cela me fait très peur...
Se dire que l'on oublie, passé le coin de rue !
Vous tous que j'ai aimés, restez en ma mémoire,
Vous ne cesserez pas d'être qui vous avez été ;
Pour moi, fidélité est d'abord un devoir.
Et quand ne serai plus, je vous verrai encore,
Mes amis, mes amantes, d'un ou plusieurs étés,
Parce que l'amour, je crois, est plus fort que la mort.