Ce lendemain d'orage,
La terre est détrempée,
À pas de loup j'avance
Jusqu'au bois du pendu,
M'égarant dans les brumes
Descendues des collines ;
Tout au bout du chemin
Envahi par les ronces,
Est-il une autre vie
Qui me fasse oublier
Ces ombres de mes nuits,
Fruits de mes insomnies
Et du bonheur enfui ?
Je rêve de retrouver
Les saisons d'innocence,
L'univers enchanteur
De mes tendres années,
Quand je croyais aux fées.