La nuit patine sur le boulevard
Où cascade la pluie en rafales ;
Je ressens une drôle de fringale
Qui ne résorbe pas mon cafard.
Je baguenaude dans la bourrasque,
Toujours en quête d'un absolu ;
Vais-je distinguer mon inconnue,
Quand elle enlèvera son masque ?
À trop brouiller mes souvenirs,
Je pourrais m'en mordre les doigts ;
La trouverai-je une autre fois,
Celle qui sera dans mon avenir ?
Le nuit m'étouffe de son silence,
Faut-il donc rêver d'un amour
Qui me jouerait de mauvais tours,
Comme au temps de mon adolescence ?