Les nuits de la passion
Sont trop brèves, quelquefois,
Les coeurs changent si vite ;
À l'aube, rien ne subsiste
De l'histoire que l'on croyait
Sublime et éternelle.
Dans nos rêves, on s'invente
Des amours sans nuage où
C'est pour toujours qu'on aime,
Mais quand le rêve passe,
Ne restent que les rancoeurs,
Trop d'illusions perdues.
Pourquoi tous ces échecs,
Ces naufrages, ces ruines ?
Un couple sur deux, bientôt,
Ne vieillira plus ensemble.
À quoi bon encore se mentir
Quand l'espoir s'est enfui ?
Et toutes les mains jointes
Vers un dieu juste et bon
Ne suffisent pas, hélas,
À occulter les haines
Lorsque l'idylle est foudroyée
Et que s'installe le chagrin