Nous font rêver toutes ces femmes
Que nous eussions bien pu aimer ;
Mais à quoi bon en faire un drame ?
Les muses, parfois, nous font pleurer.
Nous bénissons celles qui se donnent
Sincèrement, de toute leur âme ;
Et peu importe que minuit sonne
Si c'est l'heure où le coeur s'enflamme.
Elles ont des bouches purpurines
Et nous les prêtent pour un baiser ;
Quand elles s'offrent, elles sont divines,
Nous ne pouvons que les aimer.
Même les plus sages nous invitent
À la fontaine à venir boire ;
J'y vois la preuve que Dieu existe,
J'y vois le signe d'un fol espoir.