Je vous le jure, monsieur,
Je crois que je vous aime,
Pour moi, vous êtes un dieu,
Mais attendez quand même...
Attendez, je vous en prie,
Que j'aie dix-huit printemps ;
Si mon coeur est épris,
Mon corps a bien le temps...
Le temps de découvrir
De l'amour les mystères,
De pouvoir vous offrir
Ma candeur si légère.
Vous voulez m'embrasser ?
Mais resterez-vous sage ?
Je sens vos doigts passer,
Coquin, sous mon corsage.
Ah ! Je vous défends bien
De me troubler ainsi ;
Il suffirait d'un rien,
Je serais à votre merci.
Dites-moi des mots d'amour
En toute simplicité,
Et je vous donnerai un jour
Ma chère virginité.