Par un matin givré,
D'amour jamais sevré,
Je palpais la poitrine
De la jolie Valentine.
« Je serai très longtemps
Ton chevalier servant, »
Avais-je juré, promis,
À la douce chérie.
Et la belle m'assurait
Qu'elle aussi m'aimerait
Jusqu'à la fin des temps ;
Tout semblait épatant !
Quand vint l'été, hélas,
S'envola la jeune garce,
Me laissant sans nouvelles,
Ô volage femelle !
J'ai regretté les tétons,
Mignons comme ses petons,
De cette drôle de gamine
Qui avait nom Valentine.