Immobile, le lac s'endort ;
Sur le bord, le poète rêve,
Tandis que la journée s'achève ;
Le lac, ironique, fait le mort.
Le poète s'ennuie de sa belle,
Celle qu'il aime toujours d'amour ;
Il la regrette tant, sa rebelle,
Et la chante en vers chaque jour.
Il lui dit tout de la tendresse,
Des mots qui font battre les coeurs,
Et qui savent les mettre en liesse,
Il lui promet un grand bonheur.
Le lac somnole, la nuit s'étend,
Le poète, troublé, se rappelle
Des doux baisers près de l'étang,
Lorsqu'elle lui était encore fidèle.