Stupeur, désolation, effroi !
Où s'est perdu le cher visage
Enchanteur, exsudant son émoi ?
De détresse, son coeur enrage,
Le cyclone a tout emporté,
Orage terrible, impitoyable ;
Trop las, il ne saura résister
À ce cataclysme indépassable.
À son chagrin, tu compatis,
Sa douce compagne a déserté
Ce qui était si douillet nid
D'affection et de félicité...
Bien qu'à la longue l'amour-passion
Se fût un peu étiolé, rabougri,
Et qu'une certaine inattention
Traversât leur univers trop gris.
Ainsi les jours suivaient les jours,
Et l'ennui devenait très pesant ;
Ils ne faisaient plus guère l'amour,
Mornes amants, leur idylle s'usant.
Lâchant prise, ton ami pleurait,
Se souvenant des jours du bonheur ;
Cette faillite le désespérait,
Seule maîtresse restait sa douleur.