Voici venir l'instant propice
Où s'installe, impérieux, le désir,
Son blanc jupon elle retrousse
Au-delà des bas noirs, dévoilant
L'étoffe étroite qu'elle écarte,
Libérant la fentine rasée
Que sa fine main apprivoise ;
De gros soupirs elle retient,
Mais ses lèvres vont murmurer
Les mots grivois que lui inspire
Le feu ardent qui brûle en elle ;
Elle a si faim de son bien-aimé
Qui la meurtrit de son absence,
Elle qui se sent tellement douée
Pour un grand amour partagé ;
Mais son désir est le plus fort,
Elle veut jouir, encore jouir,
Et elle s'immerge dans le plaisir,
Jusqu'à en perdre toute innocence.