Après tant d'autres nuits,
Cette nuit-là encore,
Elle avait rêvé d'elle,
D'elle, son amie, son alter ego,
Comme sa soeur, elle, si merveilleuse ;
Avec tendresse, elle l'enlaçait,
La serrait très fort contre sa poitrine,
Avant de la baiser passionnément sur la bouche ;
Autour d'elles, tout n'était que félicité,
Elle pouvait se croire arrivée au paradis,
Voguant sur un océan de divine douceur,
Où elle se laissait porter par les vagues ;
Puis, soudain, la belle vision s'effaça ;
Perdue, chagrinée, elle étouffait presque,
Un peu comme si on venait de la priver
De ce qui était indispensable à sa vie ;
Elle ne savait même plus où elle était,
Elle se retourna vivement dans le lit conjugal,
Vit son époux qui dormait très paisiblement ;
Elle restait là, immobile à son côté,
Le regardant fixement, comme s'il était un étranger,
Le coeur cognant très fort, pensive et incrédule ;
Les images de son rêve étaient toujours bien imprimées
Sur sa rétine, alors elle osa imaginer la suite.