Ô béni soit le sexe des femmes amoureuses,
Aimant de corps et d'âme, inconscientes du désir
Qu'elles suscitent autour d'elles, délicates, luxurieuses,
Avant de se pâmer, pures, au coeur du plaisir !
Elles rêvent d'avenir, de lumière, de soleil,
De regards enchantés sur leur chair transparente,
D'un galant chevalier les tirant du sommeil
Par un baiser volé, une caresse ardente.
Elles sont belles à mourir, et leur claire toison
Parfumée nous attire, avides de fourrager
Entre leurs cuisses tièdes, où boirons à foison
À la divine source qui sourd et se répand,
Le nectar délicieux qui vient se propager ;
Ô bénie soit cette écorchure dont tout dépend !
--ooOoo--
Cette blessure
Bénie soit la blessure des femmes amoureuses,
Aimant d'âme et de coeur, suintantes du désir
Qu'elles font naître, coquines, mutines et charmeuses,
Avant de se pâmer, chattes avides de plaisir.
Elles rêvent de tendresse, de lumière, de soleil,
De regards appuyés sur leur chair transparente,
D'un viril chevalier les tirant du sommeil
Par un baiser volé, une caresse indécente.
Elles sont belles à mourir, et leur soyeuse toison
Nous attire, imprudents, pressés de fourrager
Entre leurs cuisses tièdes, où buvons à foison
À la source divine qui sourd et se répand,
Le nectar qui ruisselle et va se propager ;
Bénie soit cette blessure dont tout dépend !